Lycée Français de Madrid
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LE COMMERCE, UN SUJET DÉLICAT EN ARCTIQUE ET MÉDITERRANÉE

Modélisation du Conseil de l’Union Européenne du 25 au 27 avril 2024

LE COMMERCE, UN SUJET DÉLICAT EN ARCTIQUE ET MÉDITERRANÉE

L’approbation à l’unanimité de la section 1 sur la sécurité maritime a fait commencer la journée en force. Les délégués ont débuté sur le sujet du commerce, un thème qui a laissé ressentir de fortes oppositions idéologiques entre les pays d’Europe et ceux de l’extérieur – notamment les grandes puissances. 

Malgré la proposition de nombreux amendements qui ne sont finalement pas passés, la matinée a tourné autour de deux sujets centraux : l’impact écologique sur ces espaces maritimes et la volonté des pays de l’UE de se centrer plus sur une politique protectionniste, ce qui nuirait majoritairement aux idéaux de libre échange des grandes puissances. 

C’est l’Italie qui a eu l’initiative de proposer une modification de l’article 2 (Les pays signataires s’engagent à dynamiser les échanges en mer Méditerranée, en difficulté suite à la pandémie de la COVID-19.). Suite à la crise sanitaire mondiale, l’Europe s’est rendue compte de la dépendance qu’elle a vis-à -vis des grandes puissances telles que les États-Unis, la Chine et plus récemment la Russie. L’Italie souhaite promouvoir des circuits plus courts et donc favoriser le commerce local à l’échelle européenne. 

Face à cela, les puissances mondiales qui verraient donc leurs exportations fortement diminuer n’ont pas du tout été d’accord. La Russie a souligné les méfaits de cet accord puisque, par définition, la mondialisation (et ainsi l’ouverture à l’internationale des échanges) permettent une baisse des prix des produits et un plus grand pouvoir d’achat pour les consommateurs. Pour la Chine, cela représenterait également une diminution de la coopération internationale. 

En revanche, comme l’a bien souligné la Finlande et d’après les données du GIEC, il ne nous reste plus que quelques années pour ralentir la hausse des températures. Une question se pose alors : faut-il faire peser plus dans nos décisions le pouvoir d’achat ou l’écologie et l’avenir de notre planète et des générations futures ?

Nos délégués paraissent avoir décidé vers quel côté faire pencher la balance puisqu’avec 21 pays en faveur, la proposition de modification d’amendement a été validée.

Plus tard dans la matinée, l’Islande s’est toujours montrée très préoccupée vis-à -vis du réchauffement climatique. Cela l’a poussée, en cosignature avec de nombreux pays, à impulser le développement de couloirs communs dans l’Arctique tout en limitant l’impact écologique.

Malgré l’initiative de toutes les délégations, beaucoup d’amendements n’ont finalement pas abouti, cependant, ceux acceptés régissent la majorité.  

Leonor DÍEZ 

Journaliste EUROmad