“Le système antiterroriste français est le plus abouti d’Europe et quasiment du monde entier”
Les membres de l’OSCE sont totalement captivés par les mots de Mariel Garrigos Kerjan.
Les débats ont cessé pour laisser la place à l’enrichissante intervention de l’experte Mariel Garrigos Kerjan, ancienne magistrate au parquet antiterroriste à Paris et qui travaille actuellement à l’ambassade de France en Espagne.
Pendant beaucoup de temps, elle a contribué à l’organisation de la lutte contre le terrorisme et aujourd’hui nous raconte son expérience personnelle sur le sujet. Tout d’abord, elle commence sa présentation en racontant aux délégués des événements qui ont eu lieu lorsqu’elle travaillait pour le parquet. Elle explique la procédure juridique en cas d’attentats en prenant comme exemple 3 attaques terroristes qui se sont produites en France en 2015 : le Stade de France, des fusillades dans plusieurs bars et restaurants et dans la salle de concert du Bataclan.
Ces graves incidents ont tué et blessé des milliers de personnes physiquement, mais aussi psychologiquement et ont terrorisé la totalité du territoire français. L’intervenante utilise ces agressions pour démontrer comment a réagi le gouvernement du pays dans un lapsus de temps très restreint. En effet, elle nous présente les différents ateliers et leurs fonctions.
Puis, elle affirme que nous devons surtout retenir que derrière ces vagues d’attentats, il y a toujours un travail très difficile et gérer ce véritable chaos dans l’urgence entraîne des complications. Cependant, le système antiterroriste français réussit à s’en sortir grâce à son travail méthodique qui démontre qu’il s’agit du système le plus abouti d’Europe et quasiment du monde entier.
Ensuite, elle nous annonce les 3 piliers principaux de ce système : l’efficace définition du concept de terrorisme, l’adoption des règles de procédure pénale qui sont dérogatoires au droit commun, et l’organisation judiciaire qui est spécifique et centralisée. D’ailleurs, Garrigos Kerjan ne se concentre pas seulement sur le niveau national, mais traite aussi de la coopération judiciaire européenne qui est, à son tour, également efficace.
Certainement, la volonté politique souhaite améliorer rapidement les moyens de la lutte antiterroriste et pour cela, les États membres de l’Union Européenne se font entièrement confiance juridiquement par la remise des personnes et l’entrée du pénal.
Cette excellente coopération internationale permet la préservation des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens européens. De cette façon, ce modèle inspire d’autres États et organisations à réaliser les mêmes procédures opérationnelles. L’intervenante nous facilite la compréhension du projet mis à l’étude grâce à son vocabulaire non technique. Finalement, les délégués présents posent diverses questions extrêmement intéressantes qui arrivent même à déstabiliser (un peu…) la professionnelle.
Martina Mas Trelles
Journaliste d’EUROmad