Commission Economie et Technologie: des débats très animés et une ambiance de qualité !
“L’intelligence artificielle et les nouvelles technologies : Comment l’Europe peut-elle garantir son indépendance et utiliser l’intelligence artificielle pour dynamiser la croissance européenne ?”. Telle est la problématique sur laquelle la commission Économie et Technologie débat depuis plusieurs jours. Lors de la première rencontre du dimanche à l’occasion d’un Ice Breaking, délégués et commissaires ce sont tout de suite très bien entendus, voire un peu trop… Entre débats sur la guerre des pixels, foot, études, gossips, difficile d’espérer assister à des débats sérieux les jours suivants. Et pourtant, ce défi a été relevé avec brio !
D’une implication rare dans les débats, délégués et commissaires ont fourni un travail exceptionnel et le texte de Projet Juridique ne cesse de s’enrichir. Dès le lundi, les débats se sont déroulés de manière plus ou moins pacifiques, les délégations cherchant toutes à défendre leurs intérêts sans pour autant compromettre le calme des échanges. Ces derniers ont abouti à la validation de nombreux amendements, notamment sur la régulation des systèmes, de l’IA pour l’écologie ou encore le respect du droit international.
Le mardi, les débats gagnent de plus en plus en intensité ! Souhaitant réguler l’industrie de l’intelligence artificielle pour respecter l’objectif de neutralité carbone européen d’ici à 2050, le Danemark a ouvert le bal en attaquant la France sur son retard écologique malgré les promesses de son président comme l’interdiction du glyphosate ou encore l’arrêt des centrales à charbon. Cette attaque a donné suite à un débat mouvementé entre les deux puissances, mais a abouti à la validation d’un nouvel article du Danemark co écrit avec l’Allemagne et les pays bas dans la section “Coopération sur l’environnement et des écosystèmes qui existent” du texte de Projet Juridique.
Suite à cet amendement, l’Allemagne a proposé l’ajout d’un article dans la section sur l’éthique, visant à garantir le droit à l’anonymat et à la confidentialité en interdisant la surveillance biométrique dans la plupart des lieux publics. Soutenu par certains pays comme le Danemark, d’autres comme l’Autriche, les Pays-Bas ou la Finlande s’opposent en argumentant que la surveillance biométrique permet de réduire le risque d’attentat et que ces derniers pouvant avoir lieu partout, il est impossible de déterminer quels endroits pourraient en bénéficier ou non. Cette défense n’a pas permis à l’amendement de l’Allemagne de passer et l’article a été retiré du texte de Projet Juridique.
Mais soudain, une breaking news arrive et vient chambouler tous les débats ! Le Danemark trouve alors hypocrite tous les amendements faits par la France auparavant et souhaite les revoir. Les Pays-Bas quant à eux, dénoncent les propos de la France quelques minutes auparavant sur ses intentions europhiles, totalement remises en question avec la breaking news qui révèle son intention de vendre de grandes entreprises du secteur de l’IA aux États-Unis. Après des échanges très mouvementés, les délégations parviennent tout de même à un accord, obligeant l’AHIA à avoir une branche permettant de racheter ou de coordonner le rachat par des firmes européennes des entreprises susceptibles d’être vendu à des investisseurs étrangers.
Entre délégués motivés et débats mouvementés, la dernière journée d’EUROmad s’annonce très bien ! De nombreux amendements sont encore en cours et les échanges vont devoir s’intensifier pour convaincre toutes les délégations de voter pour le Texte de Projet Juridique final…