Lycée Français de Madrid
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Réfugiés climatiques : l’ONU plaide pour une reconnaissance urgente, mais cela ne plaît pas à tout le monde…

Modélisation du Conseil de l’Union Européenne du 19 au 22 mars 2025

Réfugiés climatiques : l’ONU plaide pour une reconnaissance urgente, mais cela ne plaît pas à tout le monde…

   Les délégués du monde entier présents cette semaine à Madrid, pour parler des aides humanitaires, ont dû faire face à une nouvelle choquante. Ils ont eu affaire à une déclaration du Secrétaire général de l’ONU sur la création d’un statut de réfugié climatique. Certaines tensions ont donc vu le jour après cette intervention. 

   Le Secrétaire général de l’ONU a appelé à prendre leurs responsabilités et à inscrire cette question dans les priorités de l’agenda international. L’idée de créer un nouveau statut ou une nouvelle organisation n’a malheureusement pas plu à tout le monde. 

   En effet, la délégation française a proposé un amendement qui permettrait de renforcer le système d’approvisionnement de l’aide humanitaire, une urgence absolue dans le monde. Cette délégation soutient celle du Danemark, affirmant que se soumettre aux Nations Unies serait assez fastidieux et contraignant, car les différentes ramifications de l’organisation ralentiraient l’action humanitaire. Ces délégations préféreraient une approche différente et plus pragmatique en renforçant l’OCHA (le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires).

   Bien que cette proposition soit très intéressante, certains pays comme les États-Unis s’y sont totalement opposés. D’autres, tels que la Slovaquie ou la délégation de Chypre/Malte ont trouvé la proposition acceptable, sous réserve de quelques changements de paramètres voulus. La Slovaquie souhaiterait une répartition plus équitable des aides et des dépenses qui ne dépendrait non pas du PIB du pays, mais de son PIB par habitant. La France a accepté cet amendement amical. La délégation de Chypre/Malte a aussi soulevé un problème avec le budget demandé, de 3 milliards d’euros, déclarant qu’il n’est pas abordable pour énormément de pays. Elle a alors proposé de le baisser à 2 milliards d’euros.

    Après un débat et de longues discussions, l’amendement français est passé avec les deux modifications proposées par les deux délégations. Nous verrons dans la suite de la journée quelles idées seront retenues pour améliorer la situation de la crise humanitaire. 

      

Raad Al Faraj, Louise Grossmann